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jeudi 16 novembre 2023

Ahalhat - Ai (24)

Ahalhat, Ahalhado, adj. Enflammé, ée, qui a la crête rouge, gaillard, en Gascogne, v. afara, aflamheira. R. à, falho.

Ahama, v. afama; ahamia, v. afamina; ahan, v. afan; ahana, v. afana; ahara, v. afeira; ahastia, v. afastiga; ahè, v. afaire; ahera, v. afeira; aherot, v. afeirot; aheichouta, v. afagouta; ahelecat. v. aferlecat.


Ahi (rom. it. ahi), interj. de surprise ou de douleur. Ahi! v. ai; haïe, cri pour exciter les chevaux, v. àrri, i, hui; pour oui, en Dauphiné et à Nice, v. oi, o.

Cop d' ahi, coup de collier. 

Ahi! Carles Martel, cum mau fesis.

G. de Roussillon.


Ahi, Agui (l.), Ari (rh.), Eiri (lim.), (rom. ahir, aïr, cat. ahir, lat. odi), v. a. Haïr, v. abourri, ahira, tresira. (chap. odiá, aburrí, repugná, detestá.)

Ahisse, ahisses, ahis, ahissèn, ahissès, ahisson.

Ahi en pèsto, coume la pèsto, haïr comme la peste; ahi de parla, détester la conversation; ahissiè de lou faire, il répugnait a le faire.

PROV. Li segnour que l' on ahis

Noun soun rèn dins soun pais.

- Quand on amo, on ahis pas.

S' ahi, v. r. Se haïr. 

M' ahissièu pèr acò, je m' en voulais à cause de cela.

Ahi, ahido, aguit (l.), aguido, part. et adj. Haï, haïe.

Autant l' ivèr coumo l' estiéu

Seras ahit coumo la pèsto.

C. Brueys.

PROV. Ahi coume la rougno.

- Proun ama e èstre ahi,

Espera e noun veni,

Èstre au lié e noun dourmi,

Tres causo que fan mouri.

Ahica, v. afica.


Ahicioun, Ahicien (m ), Ahiciéu (l.), s. f. Action de haïr, haine, antipathie, v. ahiranço, isagno.

Prendre en ahicioun, prendre en aversion.

Netejo ma vièio bastisso

De trin, d' ahicioun, d' injustiço.

A. Bigot.

De crid d' ahicioun e de mort.

L. Roumieux.

R. ahi.

Ahido, v. fiso; ahiela, ahila, ahilha, v. afiela; ahiladèro, ahilo, v. afieladouiro; ahilado, v. afielado.


Ahira, Asira (l.), (rom. ahirar, azirar, adirar, cat. ahirar, it. adirare) (cas. airar, airarse), v. a. Dépiter, mettre en colère, v. amalieia, irrita; avoir en aversion, détester, v. ahi, enira, tresira.

Se faire ahira, se faire détester.

N' es qu' un petit malur, fau pas que vous ahire.

R. Grivel.

S' ahira, v. r. Se dépiter, se mettre en colère.

Ahira, ahirado, asirat (l.), asirado, part. Dépité, dépitée (cas. despechado, despechada); détesté, détestée (cas. detestado, detestada). R. à, iro.


Ahiranço, Asiranço (l.), (rom. ahiransa, iraissensa), s. f. Irritation, colère, dépit. v. despié, iro, maliço, verin; haine, aversion, répugnance, v. asir, òdi, ti.

Se prendre en ahiranço, se prendre en grippe. 

Nòstis amour e nòstis ahiranço.

T. Aubanel.

R. ahira.


Ahirant, Airant et Eirant (lim.), Ahiranto, Airanto et Eiranto, adj. Irritant, irritante, agaçant, agaçante, insupportable, v. enfetant. R. ahira. 

Ahisca, v. afisca. (chas. irritán, insoportable, que aburrix, cansino, etc.) 


Ahissa, Aquissa (l.), Anissa (carp.), Acanissa (m.), Aguissa, Acissa, Acinsa (d.), Acussa, Acusca (rh.), (cat. ahissar, it. aizzare, adizzare), v. a. Exciter, haler un chien, à Nice, v. aquissa, atissa, cussa. R. à, isso.

(cas. azuzar.)


Ahissablamen, Eirissablomen (lim.), adv. Détestablement, v. detestablamen (chap. detestablemen). R. ahissable.


Ahissablas, Ahissablasso, adj. Très détestable, insupportable, v. insupourtable. R. ahissable.


Ahissable, Arissable (rh.), Aissable, Aguissaple (l.), Eirissable (lim.), Ahissablo, Ahissaplo, adj. Haïssable, odieux, odieuse (cas. odioso, odiosa; chap. odiós, odiosa.), v. asirable.

Te taises, ahissable? te tairas-tu, être détestable? es uno ahissablo femo, c' est une femme insupportable.

PROV. Ahissable coume li toro, coume un raumas, coume lou mau de cambo. R. ahi.

Ahissableso, Aguissapliso (l.), s. f. Caractère haïssable; déplaisir, ennui, v. desahice, desfèci. R. ahissable.


Ahissableta, Aissabletat (l.), S. f . Chose haïssable, désagrément, niche, amusement de mauvais goût, v. countràri, tèti.

E d'aqui vers lou bal nou 'nàven countents faire d' aissabletats a l' entour de las filhos.

J. Laurès.

R. ahissable.

Ahita, v. ajuda.


Ahoc, s. m. Chaleur étouffante, en Guienne, v. caumo, toufo. R. ahouca, afouga. (chap. calina, basca; caló que sofoque, aufegue.)

Ahoualh, v. vòu; ahouata, v. fouita.


Ahouc (cat. ahuch- ofec para que no se parezca a la castellana ahogo ni a ahouc -; esp. ahogo, chagrin), s. m. Convoi funèbre, obsèques, en Béarn, v. asèmpre, enterramen (chap. enterramén, enterro), ounour; enlèvement, assomption (D' Astros) (chap. assunsió, de María).

La campano alanguido 

De l' ahouc, à longs tocs, mercabo la sourtido.

G. de Bataille.

R. ahouca, afouga.

Ahouca, ahouega, ahouga, v. afouga; ahouei, v. vuei; ahougota, v. afagouta.


Ahouguiéu, Ahouguibo, adj. Étouffant, étouffante, en Guienne, v. caudinas, estoufant. R. ahouga.

Ahouncha, v. afounsa; ahoune, v. afoundre; ahouni, v. agouni; ahour, v. errour; ahourèch, ahourèst, ahouriéu, v. fourèst: ahourna, v. enfourna.


Ahouro, Avouro (Velay), Ahuro, Huro, Avuro (a. Niç.), Aiuero, Iuero, Iueiro, Uero, Aiaro (d.), Auro (g.), Abòuro, Òuro, Oro (lim.), Ouiro (Var), Èiro (niç.), Aro (l. rh.), (rom. aora, adhora, ara, era, it. aora, esp. port. ahora, agora, v. fr. oire, ores, cat. ara, lat. hac horâ), adv. A cette heure, à présent, actuellement, v. aro plus usité.

Tout-avuro (d.), tout-à-l'heure, v. tout-aro.

Ahouro vous vau legi tres fablo. 

H. Laidet.

N' avès proun pèr ahuro. 

J. Rancher.

Ahourta, v. avourta; ahourtoun, v. avourtoun.


Ahubro, s. f. pl. Les Ahubres, montagne voisine du mont Ventoux.

Dis Ahubro à Flassan.

F. Gras.

Ahuca, ahuga, ahugla, v. uca.


Ahum, cri usité en Béarn dans le dicton suivant que font entendre les enfants, la veille de Noël:

Ahum! ahum! ahumalh!

Poumos i esquilhots!

Bouharoc!

Coc! coc!

Poumos i esquilhots!

R. ahuma, afuma.

Ahuma, v. afuma; ahumalh, v. afumai.


Ahun (b. lat. acidunum), n. de l. Ahun (Creuse).


Ahupat, ahupado, part. et adj. Empressé, ée, en Béarn, v. couchous. 

R. à, upo, hopo.


Ahura (rom. ahurar, rendre heureux; aorar, adorer; aurar, prier, lat. orare), v. a. Désirer, souhaiter, en Gascogne, v. barbela, desira.

(chap. adorá; adoro, adores, adore, adorem o adoram, adoréu o adoráu, adoren.)

Ahura-li jou enténi

La medicho felicitat.

G. D' Astros.

Aquet bounur tant ahurat

G. D' Astros.


Ahurbi (rom. esfervir, échauffer, animer, lat. effervere), v. a. Harceler, en Béarn, v. boustiga, secuta, seca; ahurir, en Guienne, v. espanta.

Acò m' ahurbis, cela m' ébahit.


Ahuri, v. a. et r. Hérisser, en Gascogne et Dauphiné, v. eirissa, espeloufi. Tout s' ahurits, tout s' ahougoto.

G. D' Astros.

Ahuri, ahurit (g.), (fr. ahuri), ahurido, part. et adj. Hérissé, hérissée, desséché, desséchée.

E ahurits e ahamats.

G. D' Astros.

Lou Diés ei tant ahuri

Qu' ei sec coumo de papari.

A. Boissier.

R. à, fèr ou (fr. hure). 

Ahuro, v. ahouro.


Ahuta, v. a. et n. Mettre en fuite, en Gascogne, v. coussaia; s' en ahuta, s' enfuir; croasser, en Guienne, v. brama. R. à, huto.


Ahuto, Auto (rom. béarn. ahoeyta), interj. lang. Cri excitant à la fuite, v. anen, fu; chou! cri pour exciter un chien à la poursuite d' un animal, 

v. alou.

Se cresiò 'n casso ambé sa muto

E coumo un fol cridavo: ahuto!

G. Azaïs.

Ahuto, ahuto, Azor! 

B. Floret.

R. à, huto.


Ai, Aich (g.), Aie (l.), Aié (b.), (rom. hay, esp. cat. ay, port. lat. ai, gr. aï), interj. de douleur et de surprise, et s. m. Aïe! ahi! ah! v. ah, aisso, houi.

Ai! ai! ai! hélas! ai! de ma tèsto, aïe! quelle douleur à ma tête! ai! de ma dènt, aïe! ma dent; et ironiquement, ah! pauvre diable; ai! me fasès mau, ouf! vous me faites mal; ai! sies aqui? ah! te voilà? ai! las, au féminin ai! lasso, hélas! ai! paure, ah! pauvre homme! ai! moun Dièu, ah! mon Dieu! ai! ai! ai! de ta pèu, gare les coups! Ai! belèu vendra pas, las! peut-être il ne viendra pas; dins un ai, dans un clin d' oeil; bago d' ai, bague de verre, qui se rompt facilement; counta sis houi e sis ai, conter ses peines; n' èstre is ai em' is houi, être au terme de sa grossesse.

PROV. Dins la vido i' a que d' ai e d' houi.

- Vau mai dire: ai! que farai! que noun pas: ai! que faren!

Ai-et (g.) pour a-i et, y a-t-il.


Ai, Al (l.), Alh (g.), Alhe, Au (d.), (rom. alh, aill, cat. all, esp. ajo, port. alho, it. aglio, lat. al, allium), s. m. Ail, en Limousin et Guienne, v. aiet plus usité en Provence.

Grum d' ai, gousse d' ail; cabosso d' ai (chap. cabossa de alls), tête d' ail; erbo-d'ai, alliaire, plante; fourc d' ai, tresse d' aulx; al salbage (l.), ail sauvage (chap. all de bruixa); al boufat, ail mâché entre les dents que les ménagères des environs de Narbonne soufflent dans la soupe à l' ail; es aqui l' alh, c' est ici la difficulté, le noeud de l' affaire, en Languedoc et Gascogne; iè parlon d' ai e respond cebo, il élude la question; manda pela d' al, envoyer ramer des choux.

PROV. Carnaval s' envai,

Fau se metre à l' ai.

- La soupo d' al,

Se fa pas be, fa pas mal.


Ai, s. m. L' Ay, rivière qui se jette au Rhône près de Sarras (Drôme).


Ai, Èi (l. g.), È (toul.), (rom. ai, ei, ey, cat. he, it. ho, lat. habeo) (chap. yo hay, hai + partissipi), j' ai, v. avé; pour âne, v. ase; pour crampe, v. agui; pour axe, v. ais; pour au, v. au; pour aux, v. i.

Emb' ai, avec les, à Nice.

Aï, v. ahi; aia, v. aja; aia, v. eila; aia, alha, v. aieta; aia, v. avias; aia, v. agués; àia, v. agues.