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jeudi 16 novembre 2023

Ahalhat - Ai (24)

Ahalhat, Ahalhado, adj. Enflammé, ée, qui a la crête rouge, gaillard, en Gascogne, v. afara, aflamheira. R. à, falho.

Ahama, v. afama; ahamia, v. afamina; ahan, v. afan; ahana, v. afana; ahara, v. afeira; ahastia, v. afastiga; ahè, v. afaire; ahera, v. afeira; aherot, v. afeirot; aheichouta, v. afagouta; ahelecat. v. aferlecat.


Ahi (rom. it. ahi), interj. de surprise ou de douleur. Ahi! v. ai; haïe, cri pour exciter les chevaux, v. àrri, i, hui; pour oui, en Dauphiné et à Nice, v. oi, o.

Cop d' ahi, coup de collier. 

Ahi! Carles Martel, cum mau fesis.

G. de Roussillon.


Ahi, Agui (l.), Ari (rh.), Eiri (lim.), (rom. ahir, aïr, cat. ahir, lat. odi), v. a. Haïr, v. abourri, ahira, tresira. (chap. odiá, aburrí, repugná, detestá.)

Ahisse, ahisses, ahis, ahissèn, ahissès, ahisson.

Ahi en pèsto, coume la pèsto, haïr comme la peste; ahi de parla, détester la conversation; ahissiè de lou faire, il répugnait a le faire.

PROV. Li segnour que l' on ahis

Noun soun rèn dins soun pais.

- Quand on amo, on ahis pas.

S' ahi, v. r. Se haïr. 

M' ahissièu pèr acò, je m' en voulais à cause de cela.

Ahi, ahido, aguit (l.), aguido, part. et adj. Haï, haïe.

Autant l' ivèr coumo l' estiéu

Seras ahit coumo la pèsto.

C. Brueys.

PROV. Ahi coume la rougno.

- Proun ama e èstre ahi,

Espera e noun veni,

Èstre au lié e noun dourmi,

Tres causo que fan mouri.

Ahica, v. afica.


Ahicioun, Ahicien (m ), Ahiciéu (l.), s. f. Action de haïr, haine, antipathie, v. ahiranço, isagno.

Prendre en ahicioun, prendre en aversion.

Netejo ma vièio bastisso

De trin, d' ahicioun, d' injustiço.

A. Bigot.

De crid d' ahicioun e de mort.

L. Roumieux.

R. ahi.

Ahido, v. fiso; ahiela, ahila, ahilha, v. afiela; ahiladèro, ahilo, v. afieladouiro; ahilado, v. afielado.


Ahira, Asira (l.), (rom. ahirar, azirar, adirar, cat. ahirar, it. adirare) (cas. airar, airarse), v. a. Dépiter, mettre en colère, v. amalieia, irrita; avoir en aversion, détester, v. ahi, enira, tresira.

Se faire ahira, se faire détester.

N' es qu' un petit malur, fau pas que vous ahire.

R. Grivel.

S' ahira, v. r. Se dépiter, se mettre en colère.

Ahira, ahirado, asirat (l.), asirado, part. Dépité, dépitée (cas. despechado, despechada); détesté, détestée (cas. detestado, detestada). R. à, iro.


Ahiranço, Asiranço (l.), (rom. ahiransa, iraissensa), s. f. Irritation, colère, dépit. v. despié, iro, maliço, verin; haine, aversion, répugnance, v. asir, òdi, ti.

Se prendre en ahiranço, se prendre en grippe. 

Nòstis amour e nòstis ahiranço.

T. Aubanel.

R. ahira.


Ahirant, Airant et Eirant (lim.), Ahiranto, Airanto et Eiranto, adj. Irritant, irritante, agaçant, agaçante, insupportable, v. enfetant. R. ahira. 

Ahisca, v. afisca. (chas. irritán, insoportable, que aburrix, cansino, etc.) 


Ahissa, Aquissa (l.), Anissa (carp.), Acanissa (m.), Aguissa, Acissa, Acinsa (d.), Acussa, Acusca (rh.), (cat. ahissar, it. aizzare, adizzare), v. a. Exciter, haler un chien, à Nice, v. aquissa, atissa, cussa. R. à, isso.

(cas. azuzar.)


Ahissablamen, Eirissablomen (lim.), adv. Détestablement, v. detestablamen (chap. detestablemen). R. ahissable.


Ahissablas, Ahissablasso, adj. Très détestable, insupportable, v. insupourtable. R. ahissable.


Ahissable, Arissable (rh.), Aissable, Aguissaple (l.), Eirissable (lim.), Ahissablo, Ahissaplo, adj. Haïssable, odieux, odieuse (cas. odioso, odiosa; chap. odiós, odiosa.), v. asirable.

Te taises, ahissable? te tairas-tu, être détestable? es uno ahissablo femo, c' est une femme insupportable.

PROV. Ahissable coume li toro, coume un raumas, coume lou mau de cambo. R. ahi.

Ahissableso, Aguissapliso (l.), s. f. Caractère haïssable; déplaisir, ennui, v. desahice, desfèci. R. ahissable.


Ahissableta, Aissabletat (l.), S. f . Chose haïssable, désagrément, niche, amusement de mauvais goût, v. countràri, tèti.

E d'aqui vers lou bal nou 'nàven countents faire d' aissabletats a l' entour de las filhos.

J. Laurès.

R. ahissable.

Ahita, v. ajuda.


Ahoc, s. m. Chaleur étouffante, en Guienne, v. caumo, toufo. R. ahouca, afouga. (chap. calina, basca; caló que sofoque, aufegue.)

Ahoualh, v. vòu; ahouata, v. fouita.


Ahouc (cat. ahuch- ofec para que no se parezca a la castellana ahogo ni a ahouc -; esp. ahogo, chagrin), s. m. Convoi funèbre, obsèques, en Béarn, v. asèmpre, enterramen (chap. enterramén, enterro), ounour; enlèvement, assomption (D' Astros) (chap. assunsió, de María).

La campano alanguido 

De l' ahouc, à longs tocs, mercabo la sourtido.

G. de Bataille.

R. ahouca, afouga.

Ahouca, ahouega, ahouga, v. afouga; ahouei, v. vuei; ahougota, v. afagouta.


Ahouguiéu, Ahouguibo, adj. Étouffant, étouffante, en Guienne, v. caudinas, estoufant. R. ahouga.

Ahouncha, v. afounsa; ahoune, v. afoundre; ahouni, v. agouni; ahour, v. errour; ahourèch, ahourèst, ahouriéu, v. fourèst: ahourna, v. enfourna.


Ahouro, Avouro (Velay), Ahuro, Huro, Avuro (a. Niç.), Aiuero, Iuero, Iueiro, Uero, Aiaro (d.), Auro (g.), Abòuro, Òuro, Oro (lim.), Ouiro (Var), Èiro (niç.), Aro (l. rh.), (rom. aora, adhora, ara, era, it. aora, esp. port. ahora, agora, v. fr. oire, ores, cat. ara, lat. hac horâ), adv. A cette heure, à présent, actuellement, v. aro plus usité.

Tout-avuro (d.), tout-à-l'heure, v. tout-aro.

Ahouro vous vau legi tres fablo. 

H. Laidet.

N' avès proun pèr ahuro. 

J. Rancher.

Ahourta, v. avourta; ahourtoun, v. avourtoun.


Ahubro, s. f. pl. Les Ahubres, montagne voisine du mont Ventoux.

Dis Ahubro à Flassan.

F. Gras.

Ahuca, ahuga, ahugla, v. uca.


Ahum, cri usité en Béarn dans le dicton suivant que font entendre les enfants, la veille de Noël:

Ahum! ahum! ahumalh!

Poumos i esquilhots!

Bouharoc!

Coc! coc!

Poumos i esquilhots!

R. ahuma, afuma.

Ahuma, v. afuma; ahumalh, v. afumai.


Ahun (b. lat. acidunum), n. de l. Ahun (Creuse).


Ahupat, ahupado, part. et adj. Empressé, ée, en Béarn, v. couchous. 

R. à, upo, hopo.


Ahura (rom. ahurar, rendre heureux; aorar, adorer; aurar, prier, lat. orare), v. a. Désirer, souhaiter, en Gascogne, v. barbela, desira.

(chap. adorá; adoro, adores, adore, adorem o adoram, adoréu o adoráu, adoren.)

Ahura-li jou enténi

La medicho felicitat.

G. D' Astros.

Aquet bounur tant ahurat

G. D' Astros.


Ahurbi (rom. esfervir, échauffer, animer, lat. effervere), v. a. Harceler, en Béarn, v. boustiga, secuta, seca; ahurir, en Guienne, v. espanta.

Acò m' ahurbis, cela m' ébahit.


Ahuri, v. a. et r. Hérisser, en Gascogne et Dauphiné, v. eirissa, espeloufi. Tout s' ahurits, tout s' ahougoto.

G. D' Astros.

Ahuri, ahurit (g.), (fr. ahuri), ahurido, part. et adj. Hérissé, hérissée, desséché, desséchée.

E ahurits e ahamats.

G. D' Astros.

Lou Diés ei tant ahuri

Qu' ei sec coumo de papari.

A. Boissier.

R. à, fèr ou (fr. hure). 

Ahuro, v. ahouro.


Ahuta, v. a. et n. Mettre en fuite, en Gascogne, v. coussaia; s' en ahuta, s' enfuir; croasser, en Guienne, v. brama. R. à, huto.


Ahuto, Auto (rom. béarn. ahoeyta), interj. lang. Cri excitant à la fuite, v. anen, fu; chou! cri pour exciter un chien à la poursuite d' un animal, 

v. alou.

Se cresiò 'n casso ambé sa muto

E coumo un fol cridavo: ahuto!

G. Azaïs.

Ahuto, ahuto, Azor! 

B. Floret.

R. à, huto.


Ai, Aich (g.), Aie (l.), Aié (b.), (rom. hay, esp. cat. ay, port. lat. ai, gr. aï), interj. de douleur et de surprise, et s. m. Aïe! ahi! ah! v. ah, aisso, houi.

Ai! ai! ai! hélas! ai! de ma tèsto, aïe! quelle douleur à ma tête! ai! de ma dènt, aïe! ma dent; et ironiquement, ah! pauvre diable; ai! me fasès mau, ouf! vous me faites mal; ai! sies aqui? ah! te voilà? ai! las, au féminin ai! lasso, hélas! ai! paure, ah! pauvre homme! ai! moun Dièu, ah! mon Dieu! ai! ai! ai! de ta pèu, gare les coups! Ai! belèu vendra pas, las! peut-être il ne viendra pas; dins un ai, dans un clin d' oeil; bago d' ai, bague de verre, qui se rompt facilement; counta sis houi e sis ai, conter ses peines; n' èstre is ai em' is houi, être au terme de sa grossesse.

PROV. Dins la vido i' a que d' ai e d' houi.

- Vau mai dire: ai! que farai! que noun pas: ai! que faren!

Ai-et (g.) pour a-i et, y a-t-il.


Ai, Al (l.), Alh (g.), Alhe, Au (d.), (rom. alh, aill, cat. all, esp. ajo, port. alho, it. aglio, lat. al, allium), s. m. Ail, en Limousin et Guienne, v. aiet plus usité en Provence.

Grum d' ai, gousse d' ail; cabosso d' ai (chap. cabossa de alls), tête d' ail; erbo-d'ai, alliaire, plante; fourc d' ai, tresse d' aulx; al salbage (l.), ail sauvage (chap. all de bruixa); al boufat, ail mâché entre les dents que les ménagères des environs de Narbonne soufflent dans la soupe à l' ail; es aqui l' alh, c' est ici la difficulté, le noeud de l' affaire, en Languedoc et Gascogne; iè parlon d' ai e respond cebo, il élude la question; manda pela d' al, envoyer ramer des choux.

PROV. Carnaval s' envai,

Fau se metre à l' ai.

- La soupo d' al,

Se fa pas be, fa pas mal.


Ai, s. m. L' Ay, rivière qui se jette au Rhône près de Sarras (Drôme).


Ai, Èi (l. g.), È (toul.), (rom. ai, ei, ey, cat. he, it. ho, lat. habeo) (chap. yo hay, hai + partissipi), j' ai, v. avé; pour âne, v. ase; pour crampe, v. agui; pour axe, v. ais; pour au, v. au; pour aux, v. i.

Emb' ai, avec les, à Nice.

Aï, v. ahi; aia, v. aja; aia, v. eila; aia, alha, v. aieta; aia, v. avias; aia, v. agués; àia, v. agues.

mardi 14 décembre 2021

AFLATA - AFOURCA (13)

Aflata (rom. aflatar), v. a. Approcher quelqu'un en le caressant, v. aplana; caresser, flatter, v. flata, appliquer contre, v. aplata, asata.
S' aflata, v. r. S' approcher de quelqu'un pour obtenir sa bienveillance, s' insinuer; se vanter, se glorifier. (chap. unflás de orgull, yo me unflo, unfles, unfle, unflem o unflam, unfléu o unfláu, unflen; insinuás, presumí, glorificás)
Aflato-te, approche doucement.
M' aflatarai emé respèt.
T. Gros.
De la pichouno m' aflate mai. 
A. Crousillat. 
L' espincho, tourdourejo e s' aflato à soun caire. 
J. Diouloufet.
R. aflat. 
Aflataire, v. flataire; aflatarié, v. flatarié. 

Aflatet, n. p. Afflatet, nom de fam. lang. 
R. aflat. 

Aflatiéu, Flatiéu, Aflatous (l.), Aflatouso (rom. afflatador), adj. Flatteur, v. flatiè. 
PROV. Aflatous coume un ome de court.
(chap. orgullós, unflat, pujadet com un home de la Cort)
R. aflat.

Afléuni (S'), v. r. Devenir languissant, v. aflaqui.
Aflèunisse, Aflèunisses, Aflèunis, Aflèunissèn, Aflèunissès, Aflèunisson. 
R. à, flèuni.

Aflicioun, Aflicien (m.), Afliciéu (d.), Aflicciéu (l. G.), Aflicciou (b.), (rom. affliction, cat. afflicció, esp. aflicción, it. afflizione, lat. afflictio, afflictionis), s. f. Affliction, v. crous, lagno, làgui. 
Eiçò 's lou pan d' aflicioun que manjavon nòsti predecessour, paroles prononcées par les juifs provençaux en mangeant la Pâque.
(chap. Aixó, assó, açó es lo pa de aflicsió que minjaben los nostres predecessós. Paraules pronunsiades per los judíos provensals cuan mingen a la Pascua)
Erian tóuti dins l' aflicioun. 
A. Peyrol. 

Afligènt, Afligent (l.), Afligènto, Afligento, adj. Affligeant, affligeante, v. atristant.
Pèr noun pensar au passat afligènt. 
F. Guisol. 
R. afligi. 

Afligi, Aflija (rh. m.), (rom. aflechir, aflijar (Zerbin), cat. esp. afligir, port. affligir, it. lat. affligere, afflictare), v. a. Affliger, v. adoulenti, angouissa, chagrina, lagna. (chap. afligí, entristí: yo me afligixco o afligixgo, afligixes, afligix, afligim, afligiu, afligixen; yo me entristixco o entristixgo, entristixes, entristix, entristim, entristiu, entristixen.)
Afligisse, Afligisses, Afligis, Afligissèn, Afligissès, Afligisson. 
Cèsso, pèr toun repaus, grand rèino, d' afligi 
De plagnuns toun esprit e lou miéu de repròchis. 
J. de Valès. 
Soun malur afligis toun amo.
J. Aubert.
E tant de maus e de truments (chap. y tans mals y torméns)
N' aflijaran plus rèn ma vido. (no afligirán mes ma vida, la meua vida)
C. Brueys.
S' afligi, s' aflija, v. r. S' affliger. 
Afligi, afligit (l.), aflit (niç,), afligido, part. et adj. Affligé, ée. 
Alor dis afligi li preguiero soun vano? 
L. Roumieux. 
L' ue gounfle, l' èr aflit. 
J. Rancher.

Aflista, v. n. Vaquer aux besoins naturels, en bas Limousin, v. ana dóu cors (chap. aná de cos, fé de cos: cagá). 
PROV. Aflisto, Guilhèn, 
Que las brajos te van bèn,
se dit à quelqu'un qui vient de lâcher une incongruité ou une balourdise. R. à, flist. 

Aflitiéu, Aflitivo, Aflitibo (it. afflittivo, esp. aflictivo, lat. afflictivus), adj. Afflictif, afflictive.
Peno aflitivo, peine afflictive.

Aflouca, Flouca (rom. afolcar), v. n. Affluer; battre, en parlant des flots, v. flouqueja.
Afloque, afloques, afloco, afloucan, afloucas, aflocon. 
Sabe un grand cereisié, davans un bastidoun, 
Que de cerièiso douço afloco.
A. Crousillat.
R. à, floc.

Afloura, Aflura (g.), Aflouri (l.), v. a. Affleurer, mettre de niveau, v. enrasa; toucher, joindre de fort près, v. floureja; couler, défleurir, v. esfloura. (chap. nivellá, anivellá: anivello, anivelles, anivelle, anivellem o anivellam, anivelléu o anivelláu, anivellen)
La vigno aflouro, la vigne coule.
Sus l' or que toun alo aflouro.
F. Du Caulon.
Afloura, aflourat (l.), aflourado, part. et adj. Affleuré, égalisé, égalisée, nivelé, nivelée; défleuri, défleurie. R. à, flour.

Aflouramen, s. m. Affleurement, v. enrasamen. R. afloura.
(chap. nivellassió, anivellamén de un terreno, bancal)

Aflourina, v. a. Dresser l' état des contributions que devaient payer les biens nobles, v. alièura. R. à, flourin.

Aflourinamen, s. m. Affouagement des biens nobles, v. alièuramen. 
"Afflorinement, terme barbare que j' espère voir bientôt bannir de la langue provençale" (Mirabeau). R. aflourina. 

Aflourounca, v. a. Affleurer, en Languedoc, v. afloura.
Aflourounque, aflourounques, aflourounco, aflourouncan, aflourouncas, aflourouncon.
S' aflourounca, v. r. S' étendre de son long, v. esvedela. 
Aflourounca, aflourouncat (l.), aflourouncado, part. et adj. Étendu de son long, sans gêne. R. afloura, aflanca. 
(chap. estendres tot lo llarc que un es)

Afluènci, Afluéncio (l. G.), Afluènço (niç.), (rom. cat. esp. afluencia, port. affluencia, it. affluenza, lat. affluentia), s. f. Affluence, v. abord, fube, prèisso, toumbado. 
Noun a tant d' afluènço. (chap. No ña tanta afluensia)
J. Rancher.

Afluènt, Afluent (l.), Afluènto, Afluento (esp. afluente, it. affluente, lat. affluens, affluentis), adj. et s. t. sc. Affluent, affluente. (: Conflent) 
Aflusta, v. afusta; Afonse, v. Anfos; aforchi, v. afourti; afoua, v. afouga; afouage, v. fougage. (chap. Lo Matarraña es un afluén del Ebro, Ebre)

Afouaja, v. a. Affouager, imposer un droit de fouage, v. alièura. R. à, fougage. (N. E. Ver p. ej. Censo de Cataluña de Pedro IV de Aragón, https://censocatalunya.blogspot.com/)

Afouajamen, s. m. Affouagement, nom qu' on donnait dans le Midi à la répartition des impôts sur les biens taillables des communautés. En 1471, le roi René fit faire l' affouagement général de la Provence, v. aflourinamen; liste du nombre des feux d' une paroisse, papier terrier, cadastre, v. cadastre, capbrèu, coumpès. R. afouaja. 
Afoudra, v. afoundra.

Afouga, Afuga (m.), Afoua (l.), Ahouga, Ahouca (g.), Ahouega (b.), Afiouca (rh.), (rom. afogar, afugar, cat. afogar, port. affogar, it. affocare), (chap. botá foc, fotre foc, ensendre, insendiá) v. a. Incendier, embraser, chauffer, exciter, v. embranda, enfiouca; donner l' appétit, pousser à manger, v. empura.
Afogue, afogues, afogo, afougan, afougas, afogon, ou afougue, afougues, afougo, ou (m.) afuègui, afuegues, afuego, afugan, afugas, afuegon. 
Vitamen el davalo 
Pèr afouga lou mens ardit. 
J. Castela.
Dins toun cor que lou bèu afioco. 
A. Tavan.
Nous afougant e nous proutegènt. 
ARM. PROUV. 
PROV. B. Houec de palho pot ahouega la maison.
S' afouga, v. r. S' embraser; s' échauffer, s' empresser. 
Fouero bàrri à lou traire s' afuegon. 
A. Crousillat. 
Afouga, afougat (l.), afougado, part. et adj. Embrasé, embrasée; ardent, violent, violente, acharné, acharnée, fougueux, fougueuxe, impétueux, impétueuse. (chap. fogós, fogosa, ruén, ruenta, ardén, ardenta, impetuós, impetuosa, violén, violenta, que trau foc)
Tèms afouga, temps brûlant; fournas afouga, fournaise embrasée; aigo afougado, eau rapide; li mai afouga, les plus ardents.
Jouine e vièi parton afouga. 
J. Désanat.
PROV. Afouga coume un amourous de quinge an. 
(chap. Ruén com un enamorat de quinse añs)
R. à, foc, fogo.

Afougaduro, s. f. Ardeur, effervescence, fougue, empressement, v. afecioun, afiscacioun. R. afouga.

Afougaire, Afougarello, Afougairo (rom. afogador), s. et adi. Celui, celle qui embrase, excitateur, excitatrice, incendiaire, v. bouto-fiò, empuraire. R. afouga. (chap. botafocs, ensenedó, insendiari : pirómano)

Afougamen (it. affogamento), s. m. Embrasement, incendie, v. usclado; grand empressement, ferveur, enthousiasme, (chap. insendi, foguerada, entusiasme, fervó o fervor) v. fogo, freto. 
Se lèvo em' afougamen. 
S. Lambert.
Pres d' un noble afougamen. 
Lou Prouvençau. 
R. afouga. 
Afougassa, v. esfougassa; afouja, v. afounsa. 

Afoula (rom. afolar, afolhar, cat. esp. afollar, it. b. lat. affolare), (chap. afollá, afollás una cullita o cullida) v. a. Endommager, altérer, v. gasta; émousser, v. abessi; fatiguer, v. alassa; affoler, v. afouli.
Afole, afoles, afolo, afoulan, afoulas, afolon.
Lou marrit tèms afoulè la recloto, le mauvais temps détruisit la récolte; li sautarello afoulavon la daio, les criquets émoussaient la faux; la pòu l' afoulavo, il était fou de peur. (sautarello : criquet : cas. saltamontes : chap. llangosto, pl. llangostos; les perdius ne van loques, los enchisen.)
Lou mal cruèl que m' afolo. 
D. Sage.
S' afoula, v. r. Se gâter, empirer; s' émousser; se fatiguer, se fouler, v. enfaucha; faire une fausse couche, avorter (chap. afollás una dona : abortá), v. blessa; s' affoler.
Afoula, afoulat (l.), afoulado, part. et adj. Altéré, altérée, gâté, gâtée; émoussé, émoussée, fatigué, fatiguée; affolé, affolée. 
Can afoula, chien enragé; dènt afoulado, dent agacée; aguïo afoulado, aiguille affolée, aiguille de boussole dont la direction est dérangée. R. à, fòu

S' afoulon li guerrié. 
J. Rancher.
R. à, foulo. 

Afouladuro, s. f. Partie émoussée; foulure, v. enfauchaduro. R. afoula.

Afoulage, Afoulàgi (m ), Afoulatge (l.), s. m. Action d' altérer, d' émousser, v. abessimen. R. afoula.

Afoulaire, Afoularello, Afoulairo, s. Celui, celle qui altère, émousse ou fatigue. R. afoula.

Afoulamen (rom. afolamen, cat. affolament), s. m. Altération, dommage, v. degai; avortement, en Limousin, v. avourtamen. R. afoula.

Afoulastri (S'), S' Afoulatri (l.), (rom. folletir), v. r. S' amouracher, v. amourachi.
Afoulastri, afoulatrit (l.), afoulatrido, part. et adj. Amouraché, amourachée.
Apetugats e tout afoulatrits.
L. de Ricard.
R. à, foulastre, foulètre. 

Afouli, Afoulesi (rom. afolir, afolezir) v. a. Affoler, v. afadi, enfadesi. 
Afoulisse, afoulisses, afoulis, afoulissèn, afoulissès, afoulisson. 
S' afouli, v. r. S' affoler, devenir fou.
Afouli, afoulit (l.), afoulido, part. et adj. Affolé, affolée, amoureux à l' excès. (cat. foll d' amor; ing. Fool because of love.) 
Entrena dins lou vòu di droulas afouli.
F. Du Caulon. 
Sènso tu n' ère afouli. 
T. Aubanel. 
Bando afoulido 
Di jóuinis an, 
Passo ajouguido. 
J. Brunet. 
R. à, fòu. 

Afoulisca, Afouliscat (l.), Afouliscado (rom. folesc, extravagant), adj. Qui marche la tête au vent, qui se donne une tournure affectée, v. enaurela, s' afisca.
Aquesto qu' es touto cargado
De flous, de plumos, de rubans, 
E que s' avanço afouliscado. 
J. Azaïs. 
R. à, foulige. 
Afouloupa, v. agouloupa. 

Afoundra, Esfoundra, Eifoundra (auv.), Afoudra (rh.), (rom. efundrar, effondrar, esfondrar, esfondar, efundar, affosar, esp. afondar, it. affundare, b. lat. effundare), v. a. Effondrer, enfoncer, ravager, gâter, v. enfrounda, sounsi (chap. sorsí, sorsís una paret; esfonrá, esfonrás, esfondrá, esfondrás; Mas de Sorsides o Solsides); harasser, excéder, abîmer, v. abima.
Afoundro forço linge, il use beaucoup de linge. 
Lou Rose escampo à plen pourtau, 
Afoundro tout sus soun passage.
J.-B. Martin. 
S' afoundra, s' esfoundra, v. r. S' effondrer, s' abîmer, s' excéder.
Creseguerian un moumen 
Que nosto salo s' esfoundrèsse. 
J. Roumanille. 
Afoundra, afoundrat (l.), afoundrado, (chap. esfonrat, esfonrada, esfondrat, esfondrada) part. et adj. Effondré, effondrée, abîmé, abîmée, excédé, excédée.
Capèu afoundra, chapeau effondré. 
L' oustau es afoudra. 
T. Aubanel.

Afoundramen, Afoudramen (rh.), (chap. esfonramén, esfondramén) s. m. Effondrement, ravage, v. destrucioun; éreintement, épuisement, v. delimen. R. afoundra.

Afoundre, Ahoune (g.), (rom. afondir, lat. affundere), v. n. Sombrer, couler à fond, en Guienne, v. passa pèr uei.
Se conj. comme foundre. 
Afouns, Afounso, v. founs, founso. 

Afounsa, Ahouncha (bord.), Afouja (lim.), (rom. cat. afonsar, afonzar, esp. ahondar, it. affundare), v. a. Donner du fond; enfoncer, v. enfounsa. (chap. afoná, afonás; afono, afones, afone, afonem o afonam, afonéu o afonáu, afonen)
S' afounsa, v. r. Prendre fond, s' enfoncer; s' établir; s' affaisser.
PROV. LANG. Terro de rounzes, 
Aqui t' afounses. 
Afounsa, afounsat (l.), afounsado, (chap. afonat, afonada; cat. esfonsat, esfonsada) part. Enfoncé, enfoncée. 
Dins un paure oustalet afounsa dins lou sòu.
A. Boudin. 
R. à, founs.

Afounsou, Afounzou, s. m. Provin, en bas Limousin, v. cabus, couchadis; pour profondeur, v. founsour. R. afouns.

Afourca, Afourcha et Enfourcha (a.), (esp. ahorcar, it. afforcare), v. a. t. de mar. Affourcher, v. ourmeja. (chap. penjá, enforcá, ahorcá, portá a la forca)
Afourque, afourques, afourco, afourcan, afourcas, afourcon. 
Afourca, afourcat (l.), afourcado, (chap. penjat, penjada, enforcat, enforcada, ahorcat, ahorcada) part. Affourché, affourchée.
Araire afourca, v. fourcat. R. à, fourco. 
Afourèst, v. fourèst. 

AFOURESTA - AFUSTA (14)

Afouresta (rom. aforestar), v. n. Faire paître en forêt, exercer le droit de forestage.
R. à, fourèst.
 
Afourestage, s. m. t. de droit féodal. Afforètage, forestage, v. esplecho. R. afouresta. 

Afourisme (it. esp. aforismo, port. aphorismo, cat. lat. aphorismus), s. m. Aphorisme, v. sentènci. 
Afourma, v. fourma; afourmic, v. fourmic, fournigo; afournage, v. fournage; afournela, v. fournela. 

Afourraja, Afourratja (l.), v. a. Affourrager, v. afena, affarragi. 
Afourrage, afourrages, afourrajo, afourrajan, afourrajas, afourrajon. 
Afourraja, afourratjat (l.), afourratjado, part. Affouragé, affouragée. R. à, fourrage.

Afourti, Fourti (a.), Aforti (m.), Aforchi (for.), (rom. afortir, fortir), v. a. Enforcir, renforcer, fortifier, v. ranfourça; affirmer, assurer, certifier, v. acerti. 
Afourtisse, afourtisses, afourtis, afourtissèn, afourtissès, afourtisson. (chap. enfortí; enfortixgo, enfortixes, enfortix, enfortim, enfortiu, enfortixen; fortificá, reforsá; afirmá, assegurá, sertificá)
M' afourtiguè que deviè rèn, il me soutint qu' il ne devait rien.
Mai ço que vous dirai, vous hou pode afourti. 
A. Bigot. 
S' afourti, v. r. Se fortifier; s' assurer. 
Uno rauo aprouchèt pèr s' en afourti ben. 
P. de Gembloux.
Afourti, afourtit (l.), afourtido, (chap. enfortit, enfortida; reforsut, reforsuda) part. et adj. Affirmé, obstiné, entêté, ée; fort, développé en vigueur, en parlant d' un enfant; Affourtit, nom de fam. lang. R. à, fort.

Afourtimen, Afourtissament (d.), (rom. afortimen), s. m. Renforcement, développement; affirmation, assurance, v. asseguranço.
Brindè à l' afourtimen de la Causo.
A. Arnavielle. 
Dounas pèr vouesto presènci uno sorto d' afourtimen. 
A. Chailan. 
R. afourti. 

Afourtuna, Enfourtuna, Fourtuna (esp. afortunar, rom. fortunar, it. fortunare), v. a. Combler de bonheur, de fortune, v. benura.
Dièu m' afourtune, Dieu me soit en aide!
Dièu vous afourtune, Dieu vous assiste! 
La coumpagno chausido 
Que pòu souleto afourtuna ma vido. 
A. Crousillat. 
Afourtuna, afourtunat (l.), afourtunado, (chap. afortunat, afortunada) part. et adj. Fortuné, favorisé du sort (chap. favorisat de la sort); en butte aux caprices de la fortune, v. astra.
Afourtuna pèr lou malur, destiné à être malheureux. 
Espouscavo douço eigagno
Sus mis an afourtuna.
A. Tavan.
PROV. Afourtuna coume un mounarco. 
R. à, fourtuno.

Afous (it. affondo, fond, profondeur), s. m. Excavation, trou profond creusé par les inondations, gouffre, v. abime, cros, souscavado, toumplino. 
Lis afous de la Camargueto, les fondrières de la Petite-Camargue; Adolphe Joanne appelle afous les cheneaux creusés dans les dunes entre la mer et les étangs de Camargue. v. asour, grau (lat. gradum; chap. graó, grasó). 
Afousca, v. óufusca; afousca, afousqueira, v. afisca; afouscacien, v. afiscacioun; afousqui, v. enfousqui. 

Afraba (it. frappare, hacher), v. a. Ravager, gâter, en Velay, v. gasta. 
Ome afraba, homme ruiné. R. à, frap.

Afrabela (rom. afrevolar, affaiblir), v. a.? en Rouergue, v. afrèuli. 
Pèr nous afrabela dins nosto perdiciéu. 
A. Villié.

Afrachani, Afrachanido, part. et adj. De mauvaise qualité, en parlant du chanvre. R. à, frachan.

Afragnènt, Afragnent (l.), (it. frangente, affaire fâcheuse; rom. afranher, briser, lat. affrangere), s. m. Accident, malheur, dans l' Hérault, v. auvàri. 
Mais aici l' afragnent: au plus fort de la danso
Lou penjat ressuscito. 
B. Floret.
Afrai, v. esfrai; afraia, v. esfraia; afraira, v. afreira; afrairi, v. afreiri; afran, v. franc. 

Afran, n. d' h. Afran, patron d' une église du diocèse de Cahors.

Afranqui, Afranchi (a. D.), Afranti (lim.), (rom. afranquir, afranquezir, afrancar), v. a. Affranchir, v. delièura; franchir, v. franqui, sauta; rendre plus souple, plus liant, v. assoupli. (chap. afranquí, doná franquesa, franqueses, sertes llibertats : lat. “franco et libero”)
Afranquisse, afranquisses, afranquis, afranquissèn, afranquissès, afranquisson. 
Afranqui uno letro, affranchir une lettre (chap. franquejá; cas. franquear): afranqui uno pensioun, racheter une pension; afranqui uno bouto, aviner un tonneau; afranqui un toupin, faire bouillir ou tremper un pot de terre neuf, pour qu' il résiste au feu et perde son mauvais goût; afranqui uno chato, déflorer une jeune fille.
En l' afranquissènt, pagara pas lou port.
ARM. PROUV. 
S' afranqui, v. r. S' affranchir; s' apprivoiser, s' adoucir.
Afranqui, afranquit (l.), afranquido, part. adj. et s. Afranchi, afranchie, v. libert. 
Aubre afranqui, arbre greffé. R. à, franc.

Afranquimen, Afranchimen (a.), Afranchissimen, Afranchissamen (m.), (rom. afranquimen, affranquiment), s. m. Affranchissement, v. delièuranço. 
Marcho, que marcharas à toun afranquimen.
Calendau. 
R. afranqui. 

Afranquissèire, Afranquisserello, Afranquissèiro, s. Celui, celle qui affranchit. R. afranqui.

Afre, Èfre (d.), (ar. afrit. le diable; gr. *, écume de la mer), s. m. Affre, chose épouvantable à voir, vision terrible, effroi, horreur, v. espetacle, esfrai (chap. esglay), orre. 
Quent afre! quelle horreur! faire afre, faire horreur; aquèu toumple fai afre, cet abîme est effrayant; escumavo de ràbi, fasiè afre, il écumait de rage, il était horrible a voir.

Afre, n. d' h. Affre, patron d' un village du Querci; nom de fam. mérid. 
Domitius Afer, orateur nimois, sous le règne de Tibère, fut le maître de Quintilien.

Afregi, Arreidi (g.), (rom. afreydar, asafredir), v. a. Rendre froid, refroidir, v. enfreda, refregi. (cas. enfriar, de frío, frígido, frígida; chap. arrefredá, arrefredás; fret, freda)
Afregisse, afregisses, afregis, afregissèn, afregissès, afregisson. 
(chap. Yo arrefredo, arrefredes, arrefrede, arrefredem o arrefredam, arrefredéu o arrefredáu, arrefreden.)
La mort, tau que dous blot de mabre, 
Pòu afregi nòsti cadabre. 
Calendau.
S' afregi v. r. Se refroidir, prendre froid. (chap. agarrá fret, gelá, gelás)
Afregi, afregit (l.), arreidit (g.), afregido, (chap. arrefredat, arrefredada) part. et adj. Refroidi, refroidie, qui a froid. R. á, frech.
Afreira, Afraira (l. G.), Afreia (lim.), (rom afrairar, esp. afratelar – hermanar -, it. affratellare), v. a. Recevoir comme frère, recevoir dans une confrérie (cas. cofradía, hermandad, fraternizar; lat. frater; cat. frare; chap. flare, germá, fraternisá; fr. frère), associer, v. assoucia; unir, accommoder, v. acourda.
Afraire, afraires, afrairo, afreiran, afreiras, afrairon. 
S' afreira, v. r. Se lier comme frères, se traiter en frères, fraterniser; sympathiser, se familiariser; s' associer pour cultiver en commun des biens dont on partage les produits; se faire des donations réciproques entre parents ou amis, entre mari et femme.
S' assèto, e bravamen s' afrairo am la boutilho. 
C. Peyrot. 
Ven tout-escas de s' afraira 
Embé soun ainat, lou d' Anduso. 
Lafare-Alais. 
Afreira, afrairat (l. g.), afrairado, (chap. agermanat, coflare, agermanada, comare; sossio, sossia) part. adj. et s. Confrère, lié d' amitié, associé, associée.
Afrairats en bounos troupos. 
G. D' Astros. 
R. à, fraire. 

Afreiramen, Afrairomen (l.), s. m. Confraternité; t. de droit. communauté entre mari et femme, v. freiriè. (chap. agermanamén; confraternidat; comunidat entre marit y mullé, home y dona casats)
Es estado uno meno d' afrairomen soulènne de toutos las prouvìncios de la lengo d' Oc. 
X. de Ricard. 
R. afreira.
Afreireja, v. freireja; afreirejaciéu, v. freirejacioun. 

Afreiri, Afrairi (l. g.), v. a. Rendre frères, v. afreira.
Afreirisse, afreirisses, afreiris, afreirissèn, afreirissès, afreirisson. 
Afreiri, afrairit (l. g.), afrairido, part. et adj. Se dit de ceux qui vivent ensemble comme frères, qui sont inséparables. (chap. agermanats, agermanades)
Dous biòu afreiri, deux boeufs accoutumés à travailler ensemble. R. à, fraire.

Afrejouli, Afrechouli et Afregouli (l.), Enfrejouli (rh.), Enfrejouri (m.), Enfregouli, Enfrejoulia (a. d.), v. a. Donner froid, rendre frileux, v. afregi. Afrejoulisse, afrejoulisses, afrejoulis, afrejoulissèn, afrejoulissès, afrejoulisson. 
S' afrejouli, v. r. Prendre froid insensiblement, se refroidir; tourner au froid, v. refreja, enfreda. (chap. arrefredás, gelás, carpís)
Lou tèms s' afrejoulis, le temps devient froid.

Afrejouli, Afrejoulit (l.), Reidoulit (g.), ido, part. et adj. Frileux, frileuse, v. fregelu. 
Es touto afrejoulido, elle est tremblante de froid. (chap. ella está carpida, gelada, tremole de fred o fret, li castañolejen les dens)
Afrejouli, maigre, afama, 
Demandavo soun pan, pechaire. 
A. Bigot. 
Jóusè lou viant enfrejouri.
J.-J. D' Astros. 
R. à, frejour. 

Afrejoulige, s. m. État frileux, v. fre.
PROV. Sadoulige 
Meno afrejoulige. 
R. afrejouli.
Afremit. v. fameli; afremouni, v. afemouni; afrena, v. enfrena; afrès, v. frèst.

Afresca, Arresca (g.), v. a. Rafraîchir, aiguayer, rincer, v. refresca (chap. refrescá).
Afresque, afresques, afresco, afrescan, afrescas, afrescon. 
(chap. refresco, refresques, refresque, refresquem o refrescam, refresquéu o refrescáu, refresquen.)
S' afresca, v. r. S' attifer, se préparer, s' animer, s' empresser, v. afisca. 
Risièi tout soul e m' afrescave
A prendre lou roussignoulet.
A. Rigaud. 
Afresca, afrescat et frescat (l.), ado, part. et adj. Rafraîchi, rafraîchie, ragaillardi, ragaillardie; empressé, empressée, requinqué, requinquée, en toilette.
Afrescadet, afrescadeto, guilleret, guillerette. 
Ounte anas tant afrescadeto,
Ma poulido doumaiseleto?
A. Rigaud. 
R. à, fresc.

Afresqueira, Fresqueira, v. a. Mettre au frais, v. enfresqueira. 
Afresquèire, afresquèires, afresquèiro, afresqueiran, afresqueiras, afresquèiron. (chap. pendre la fresca, de nit al estiu)
S' afresqueira, v. r. Prendre le frais.
Dous amourous venien si fresqueira. 
R. Serre. 
R. à, fresquiero.

Afresqui, Afrescouli, Afresqueiri (l.), v. a. Rendre frais, v. refresqui, enfresqueira. 
Lou labech afresqueiris soun front.
A. Langlade.
S' afrescouli, v. r. Devenir frais, fraîchir.
Afrescouli, afresquit (l.), afresquido, adj. Frais, fraîche. 
La niue s' èro aubourado 
Dins l' aire afrescouli. 
Abbé Aberlenc.
Que si fiheto afrescoulido 
Siegon tèndro autant que poulido. 
L. Roumieux.
R. à, fresc, frescour. (chap. fresc, frescó; Mallorca, Tomeu Penya, “...terra humida, aquéu tèms convida a fer l' amor”)
Afrèst, v. frèst; afret, v. fret.

Afreta, Freta (bord.), (rom. afretar, port. fretar, esp. fletar), v. a. Affréter un navire, v. nauleja. (chap. fletá un barco)
Rescountrèren lou meme jour
Un mariniè que nous afreto 
D' un bon vaissèl. 
D. Sage.
Afreta, afretat (l.), afretado, part. et adj. Affrété, affrétée. R. à, fret.

Afretaire (port. fretador), (cas. fletador) s. m. Affréteur, v. lougadiè. 
R. afreta. 

Afretamen (port. fretamento), (cas. flete) s. m. Affrétement, v. lougage, nòlis. R. afreta. 

Afréuli (rom. afreulir, afreolir, afrevolir, afreolar, afrevolar, cat. afreulir), v. a. Rendre frêle, affaiblir, v. afistoula.
Afréuli, afrevoulit (l.), afrevoulido, part. Affaibli, affaiblie. R. à, frèule. 

Afréulimen (rom. afreuliment), s. m. Exténuation, affaiblissement, v. afeblimen.
R. afrèuli. 

Afri, Afric (a.), Africh, Afich (l.), Afrit (g.), Afarri (auv.), ico, icho, ido (rom. afric, africh, afrit, afigi, ica, icha; lat. apricus, chaud, affixus, fixé), adj. Attaché, ée, ardent, ardente, obstiné, ée, âpre à la curée, affriandé, affriandée, avide, en rut, v. abrama, alabre, afeciouna; empressé, ée, hardi, hardie, adroit, adroite, dans les Alpes, v. ardit.
Afri au travai, ardent au travail; i' es bèn afri, il y est bien assidu.
Africs à las plus grandos entre-presos.
P. Goudelin.
Ço qu' on fa pla vous rènd afric. 
H. Birat. 
L' on vei paires, goujats e jusquos as mainatges, 
Africs, i galaupa, la moussegado al cais.
A. Mir.
PROV. Afri coume un page de court, coume li fedo à la sau, coume un corb à la carougnado. (chap. … com un corv a la carroña) 

Afri, Afric (l. g.), (lat. Africus, Africanus), n. d' h. Afrique. 
Sant Afri, saint Africain ou Afrique, évêque de Comminges, en Gascogne, au 6e siècle. (chap. San Afri, obispo de Comminges; bisbe, vespe, episcopo)

Afri (Sant-), Sent-Africo (rouerg.), n. de l. Saint-Affrique (Aveyron, Tarn).

Afrianda, Afriandisi (lim.), Afria (d.), v. a. Affriander, v. agroumandi. 
S' afrianda, v. r. S' affrioler. 
M' afriandarién lèu. 
J.-J. Bonnet.
Afriandisi, afriandisido, part. et adj. Affriandé, affriandée. R. à, friand, friandiso. 

African, Africano (rom. aufrican, cat. africà, port. esp. it. africano, lat. africanus), adj. et s. Africain, africaine. 
Sèmblo un african, c' est un moricaud. 

Africo (rom. cat. it. lat. Africa, esp. África), s. f. Afrique, partie du monde. 
Móutoun d' Africo, mouton d' Algérie; aganta dous an d' Africo, être condamné à deux ans de transportation en Afrique; en Africo, à l' Africo, en Afrique. 
Afriéuna, v. enfriéuna; afrisca, v. afisca. 

Afront, Afrouent (m.), Afrount (l. g. b.), (cat. afront, it. affronto), s. m. Affront, v. escorno. (cas. escarnio, afrenta)
Avala, digeri un afront, digérer un affront; prene lis afront pèr de coumplimen, pèr d' amelo sucrado (chap. pendre les afrentes per cumpliméns, per ameles roñoses : ensucrades; aixó fach yo en los imbessils catalanistes com lo grillat de Manuelico Río Hijado), être insensible aux affronts, ne pas comprendre le persiflage. R. afrounta.

Afroudise, Afourdìsi et Fourdìsi (l.), (lat. Aphrodisus, Aphrodisius), n. d' h. Aphrodise. 
Sant Afroudise, saint Aphrodise, premier évêque de Béziers, disciple de saint Paul selon la tradition, mais en réalité martyrisé sous Valérien au milieu du 3e siècle, selon les martyrologes.
Sant Afourdise, se vous plais, (cat. si us plau; fr. s' il vous plait)
Dounas de pluejo au mes de mai. (cat. pluja : fr. pluie)
INVOCATION POP.

Afrounta (rom. cat. esp. afrontar, it. affrontare), (chap. afrontá, encarás, fé fron an algú; afrentá, atacá) v. a. Affronter, attaquer avec impudence, faire un affront à quelqu'un, donner un démenti, v. escalustra; tromper, en Guienne, v. engana.
Afronte, afrontes, afronto, afrountan, afrountas, afronton. 
Afrountariè lou rèi, il se présenterait devant le roi; afronto cadun, il trompe tout le monde.
Dis oundo afrountant lou sacas.
T. Aubanel. 
S' afrounta, v. r. S' attaquer, se provoquer, se mesurer avec quelqu'un. 
Afrounta, afrountat (l.), afrountado, (chap. afrentat, afrentada) part. Affronté, affrontée. R. à, front.

Afrounta, Esfrounta, Eifrounta (d.), Defrountat (g.), Eifrountat (b.), ado, (cat. afrontat, it. sfrontato), adj. et s. Effronté, effrontée, impudent, impudente, v. esfros. 
PROV. Afrounta coume un page de court, coume un bregand de bos.
R. à, front.

Afrountacioun, Afrountacien (m.), Afrountaciéu (l. g.), (rom. afrontazo, cat. afrontació, esp. afrontación, chap. afrontassió, b. lat. affrontatio, affrontationis), s. f. Action d' affronter, de faire affront, v. escorno. R. afrounta.

Afrountadamen, Afrountadomen (l.), Eifrountamen (d.), (esp. afrontadamente, cat. afrontosament), adv. Effrontément, v. ausadamen. R. afrounta.

Afrountaire, Afrountarello, Afrountairis, Afrountairo (cat. 
afrontador, port. affrontador, it. affrontatore), s. et adj. Affronteur, insolent, insolente, v. arrougant (cas. arrogante, chap. arrogán); trompeur, trompeuse, v. enganaire.
Lis afrountaire de Cairano, sobriquet des habitants de ce village.
Quand ma muso afrountairo gauso 
A tant de grands moussus cerca brego. 
A. Arnavielle. 
R. afrounta. 

Afrountamen, Afrountomen (l.), s. m. Action d' affronter, audace, v. front.
El uso aital d' afrountamen. 
A. Gaillard.
R. afrounta.
Afrountarié, Afrounterìo (g.), s. f. Effronterie, v. arrougantige, ardideta. 
R. afrounta.

Afrountous, Afrountouso (cat. afrontos, afrontosa, rom. afrontier), adj. et s. Téméraire, v. asardous.
Mais qual es aquel afrountous? 
A. Langlade.
R. afront.

Afrous, Afrouso, Afrouvo (niç.), Afrouo (m.), adj. Affreux, affreuse, v. descara, esfraious. 
Blad afrous, blé luxuriant; lis aigo soun afrouso, les eaux sont effrayantes; afróusi menaço, affreuses menaces.
Dins d' afróusi doulour. 
F. Gras.
Pèr vous, pàuri febrous 
Sort d' un roucas afrous 
Uno aigo mervihouso.
Cantique de S. Gens.
PROV. Afrous coume un negadis. 
Afrouses, afrousos, plur. lang. d' afrous, afrouso. R. afre.

Afrousamen, Afrousomen (l.), adv. Affreusement, v. ourramen. 
Lou Mount-Serrat s' estrassè afrousomen. 
ARM. PROUV. 
Dins un desert afrousamen bèl.
H. Birat. 
R. afrous. 

Afrouseta, Afrousetat (l.), s. f. État de ce qui est affreux, v. ourrour. R. afrous. 
Afrucha, afruta, v. frucha.

Afubla, Afibla et Fibla (l.), (rom. afiblar, afliblar, it. affibbiare, lat. affibulare), v. a. Affubler, v. arnesca, enjourgia.
Tal-punt que l' an sasit, un parel de cinglados 
Li fiblon ente as rens, à fisanço sarrados.
J.-L. Guitard.
S' afubla, v. r. S' affubler. 
Nàutrei s' afublan pas dóu cachemire. 
Lou Rabaiaire. 
Afubla, afiblat (l.), afiblado, part. et adj. Affublé, affublée. 
Afublat de sa raubo, armat de soun coutèl. 
Jourdan. 
R. à, (rom. fibla, lat. fibula, agrafe). (cas. peroné, hueso)

Afublamen, Afuplomen (l. g.), (rom. affible), s. m. Affublement, v. arnescage, engimbraduro. R. afubla. 
Afubli, v. afebli; afuciau, v. afutiau. 

Afuda, v. a. Lapider, poursuivre avec la fronde, dans le Var, v. aqueira. R. à, foundo ou futo (val. fona; cas. honda, como la de David). 
Afuga, v. afouga; afugi, v. afegi.
 
Afulhè, s. m. Livre de plain-chant, dans l' Aude. 
(cas. libro de canto llano)
Aviò recoumandat d' i metre l' afulhè dins la caisso.
(chap. havíe recomanat de ficá lo llibre de canto pla dins de la caixa)
A. Mir.
R. à, fuelh. 

Afuma, Ahuma (g.), (rom. afumar, esp. ahumar, it. b. lat. affumare), v. a. Enfumer, v. enfuma, (chap. afumá, afumás, de fum) estubassa. (chap. entabuchá, yo me entabucho, te entabuches, entabuche, entabuchem o entabucham, entabuchéu o entabucháu, entabuchen.)
S' afuma, v. r. S' enfumer, devenir noir.
Afuma, afumat (l.), ahumat (g.), afumado, (chap. afumat, afumada, negre, negra, entabuchat, entabuchada) part. et adj. Enfumé, enfumée; sobriquet des gens d' Athas et de Pontiac (Basses-Pyrénées). 
Afumat coumo un sauret.
P. Goudelin.
Las ninfos, toucados d' amour, 
En un roc ahumat nou soun mès escounudos. 
L. Baron. 
R. à, fum. 

Afumai, Ahumalh (g.), s. m. Instrument pour enfumer les abeilles, v. estubaire. R. afuma. (chap. “afumall”, instrumén pera fumejá les abelles)
Afumeli, v. afemeli; afun, v. fun; afura, v. afera; afurouna, v. aferouna; afusca, v. óufusca; afusca, v. afisca; afuscacien, v. afiscacioun; afuscadou, v. afiscadou; afuscula, v. afistoula. 

Afusela, Afisoula (l.), Afisourla (toul.), Afiroula (carc.), (it. affusolare), v. a. Amincir, v. afistoula.
Afusela, afisoulat (l.), afisoulado, part. et adj. Svelte, dégourdi, dégourdie, hardi, hardie. 
La Mort afuselado. 
J. Castela.
La bello afisourlado. 
P. Barbe.
R. à, fusèu. 

Afust (esp. afuste, it. affusto), s. m. Affût, v. espèro. 
Teni l' afust, être à l' affût; afust de canoun, affût de canon. R. afusta.

Afusta, Aflusta (g,), Afuta (d.), (rom. affustar, it. affustare). v. a. Préparer, aiguiser les outils, v. apresta (cas. aprestar, preparar); ajuster une arme à feu, affûter un canon, viser, v. aguincha, amira.
Afusta de peissèu, préparer et aiguiser des échalas; afusta l' auriho, tendre l' oreille; afusta lis uei, diriger les yeux.
Al-dessus de la glèio un clouquiè naut mountat 
Afusto cap al cèl soun capèl despuntat. 
J. Castela.
S' afusta, v. r. Se préparer, viser, mirer; s' ajuster, s' arranger, faire toilette, faire parade. 
E dejoust un garric iéu m' anèri afusta. 
A. Gaillard.
Afusta, afustat (l.), afustado, part. et adj. Affûté, préparé, affûtée, préparée; muni de tous ses outils; à l' affût, au poste.
Aquel bèl visatget ount l' Amour afustat, 
A cops de viro d' or, de-ça, de-la, s' engrimo. 
P. Goudelin.
R. à, fusto.


Afustage

lundi 6 décembre 2021

ABALOURDIMEN, ABELIMEN (2)

Abalourdimen, s. m. Étourdissement, consternation, v. estabousimen. R. abalourdi.

Abalóusi, v. abalausi; abals, abalses, v. avaus; aban, v. avans; abança, v. avança. 

Abanca, Bancha (d.), v. a. (chap. abancalá, bancal) Cultiver par bancs, mettre à bancs, creuser des tranchées dans un champ de manière que la terre qu'on retire de l' une serve à combler l' autre; recreuser à la bèche le sillon ouvert par la charrue, v. lucheta, desfounsa. (chap. desfonsá.) 

Abanque, abanques, abanco, abancan, abancas, abancon. 

Abanca 'no terro, défoncer un champ, effondrer un terrain. 

Abanca, abancat (l.), abancado, part. Cultivé par bancs. R. à, banc.

Abancado, s. f. Culture par bancs, v. enfroundado, recavado. 

Vequi uno bravo abancado. 

J. Roux.

R. abanca.


Abancage, s. m. Action de cultiver à bancs, mise à bancs, v. desfounsage. R. abanca.

Abancalado, v. avancalado; abànci, abanço, v. avanço; abançomen, v. avançamen.


Abandeira, Abandieira (l.) Embandeira, Bandeira (rh.), (rom. baneirar, cat. abanderejar), v. a. Pavoiser, v. pavesa, tenda; pour ouvrir, v. abadeira.

Abandèire, abandèires, abandèiro, abandeiran, abandeiras, abandèiron.

S' abandeira, v. r. Se pavoiser.

Abandeira, Abandieirat (l.), ado (esp. abanderado), part. et adj. Pavoisé, pavoisée, orné de pavillons.

Tóuti li bastimen abandeira.

ARM. PROUV.

Ambé ma barco abandeirado

Sus la mar fau ma passejado.

G. Azaïs. 

R. à, bandiero.


Abandi, v. a. Lancer avec force, sonner les cloches à volée, v. bandi.

Subran lei campano soun abandido. (esp. bandear campanas; chap. Bandejá, voltá les campanes.)

Lou Tron de l' Èr.

R. à, band.

Abando, v. à bando.


Abandoun, Abandou (l. g. b.), (rom. abandon, rom. cat. abandó, esp. port. abandono, it. abbandono), s. m. Abandon, v. deleissament. 

Ate d' abandoun, acte d' abandon, cession de biens; n' en fau un ate d' abandoun, j' y renonce; à l' abandoun, à l' abandon; vièure à l' abandoun, s' abandonner, se livrer à tous les vices. R. abandouna.


Abandouna (rom. cat. esp. port. abandonar, it. abbandonare), v. a. et n. Abandonner, v. desmanteni; céder, lâcher, v. leissa, lacha.

Abandounès pas moun miserable sort, formule employée par les estropiés qui mendient.

Sèmblo qu' amour nous abandouno.

C. Brueys.

PROV. Diéu abandouno pas li siéu.

- Qu toujour pren e rèn noun douno,

A la fin cadun l' abandouno.

S' Abandouna, v. r. S' abandonner, se laisser aller; se prostituer.

Enfant que s' abandouno, enfant qui commence à marcher seul.

PROV. Femo que pren

Se vènd:

Femo que douno

S' abandouno.

Abandouna, Abandounat (l.), abandounado, part. adj. et s. Abandonné, abandonnée; désert, déserte.

Un abandouna, un abandonné; se languis coume un abandouna, il s' ennuie à mourir; un abandouna de Diéu, un chenapan, un scélérat, uno abandounado, une femme perdue. R. à, et (rom. bandon, band, permission).


Abandounadamen (rom. abandonadamen, esp. abandonadamente, it. abbandonatamente), adv. Abandonnément, avec abandon; sans réserve. R. abandouna. (chap. abandonadamén)


Abandounaire, abandounarello, abandounairo, s. Celui, celle qui abandonne, v. placaire. R. abandouna.


Abandounamen, Abandounomen (l.), (cat. abandonament, esp. Abandonamiento, - cas. Abandono - it. abbandonamento), s. m. Abandonnement, délaissement; déreglement de moeurs, v. gourrinige. R. abandouna. (chap. abandono, abandonamén)

Abangóli, v. evangéli; abanìo, v. avanìo; abans, abant, abants, v. avans; abantatge, v. avantatge; abantatja, v. avantaja; abantatjous, v. avantajous; abantura, v. aventura; abanturiè, v. aventurié; abanturo, v. aventuro; abanturous, v. aventurous; abaous, v. abóusoun; abara, v. abarra; abaran, v. abelan; abaraudi, abarauvi, v. abalausi.


Abarba, Embarba, v. a. Mettre en terre une plante ou une branche, pour qu' elle pousse des racines, v. planta. (chap. plantá.)

S' abarba, s' embarba (it. abbarbicarsi), v. r. Jeter des racines, v. barba. 

Un vièi cepoun qu' a fa que crèisse e s' embarba dins un bouen gara.

F. Vidal.

Abarba, abarbat (l.), abarbado, part. et adj. Qui a jeté des radicules. 

Maiòu abarba, sautelle de vigne. R. à, barbo. 


Abarbada, v. a. Abecquer; faire manger un vieillard, un pauvre, v. abeca, arriba, paissc.

Pèr abarbada tant de mounde i' a de peno.

J. Roux.

Abarbada, abarbado, part. Abecqué, abecquée, nourri, nourrie. R. à, barbado. 


Abarbadou, Embarbadou, s. m. Lieu où l' on plante des boutures pour leur faire jeter des racines, pépinière, v. couvadou, servo.

Metre un plantun à l' abarbadou, mettre un jeune plant en pépinière. 

R. abarba. (chap. un puesto aon se fique lo planté.)


Abarbassi (S'), v. r. Devenir barbu, laisser croître sa barbe.

Abarbassi, abarbassit (l.), abarbassido, part. et adj. Qui a une longue barbe, hérissé, ée. 

PROV. Abarbassi coume un bouissoun. 

R. à, barbasso. 

Abarboula, v. esbarboula; abarcouri, v. avercouli. 


Abardassi, v. a. Durcir la terre, en parlant du vent, de la pluie, v. aclapi, afegi, asseta.

S' abardassi, v. r. Devenir dur comme un sol pavé de dalles.

Abardassi, abardassido, part. et adj. Durci comme un pavé. R. à, bardat. 


Abardousi (S'), v. r. Devenir bourbeux, v. fangueja. R. à, bardous. 

Abare, abaro, v. avare, avaro.


Abarec (rom. varec, chaume, paille, morceau), s. m. Outil quelconque, en Guienne, v. cisino, óutis. R. varage. 

Abarécio, v. avariço; abareja, v. barreja; abarejadis, v. barrejadis; abarejo, v. à barrejo. 


Abargè, Auarchè, s. m. Azerolier, en Gascogne, v. argciroulié. 

A 'nsignat d' empéuta l' abargè de reineto. (acerola, árbol acerolo; serva, serba; abre servera, cervera; Cerollera)

G. Delprat. 

R. abarjo. 

Abari, v. abali; abaria, v. avaria; abaricio, v. avariço; abaricious, v. avaricious; abaris, v. auvàri. 


Abarja (it. abbarcare, entasser), v. a. Amonceler le foin, en Limousin, 

v. acucha, amoulouna. R. à, barjo. (chap. aclaperá, amontoná lo fenás; foin, heno.)


Abarjo, Auarjo, Auarcho (lat. bacca, baie), s. f. Azerole, en Gascogne, v. argeirolo; pour meule de foin, v. barjo, balzo. 

L' auarjo la mès amaro. (N. E. las acerolas son muy astringentes verdes. Les serbes son mol aspres cuan están verdes.)

G. D' Astros. (N. E Abargè, Auarchè)


Abarjol, s. m. Foin amoncelé, petit tas de foin, en Limousin, v. mouloun, patò. R. abarja. 

Abarmi, v. amarvi; abaróudi, v. abalaudi; abarouna, v. abarrouna; abarous, v. avarous.

 

Abarra (it. b. lat. abbarrare), v. a. Fermer avec une barre, barrer, v. barra; enfermer, enclore, (cloure, tancar; cerrar) v. embarra; envahir, en parlant d' un troupeau, v. abroua. (barrar, barrá; tancat y barrat)

Avèn pas un renoum ounèste, 

Pèr qu' abarran quauque esparset. 

E. Gleyzes. 

Abarra, abarrat (l.), abarrado, part. Barré; ravagé par un troupeau.

Tèms abarra, temps couvert. R. à, barro. 


Abarrage, Abarràgi (m.), s. m. Action de barrer, d' enfermer, de conduire un troupeau dans un champ cultivé, v. barrage. R. abarra.

Abarrèi, v. à barrèi. 


Abarreja, v. a. Mettre pêle-mêle, confondre, brouiller, v. barreja.

S' abarreja, v. r. Se mêler, se mélanger, se tempérer. (cas. mezclar; chap. mesclá, barrejá; barrechá, fé una barrecha, barreja, moscatell o mistela y aiguardén)

Al soufle del zefir la calou s' abarrejo. 

Debar. 

Bretouns, Picards, Gascons, touts alor s' abarrejon. 

J. Jasmin. 

R. à, barrejo.


Abarrejadis, s. m. Pêle-mêle, mélange, foule confuse, multitude, v. barrejadis (chap. barrejadís, barrejadina). R. abarreja.

Abarrejo, v. à barrejo. 


Abarrouna, Abarouna, v. a. Entasser, amonceler, dans les Alpes, 

v. amoulouna.

Abarrouna, abarrounado, part. et adj. Amoncelé, amoncelée. 

Cresto abarrounado, crête de montagne mamelonnée. R. à, barroun. 


Abartassi (S'), v. r. Devenir buissonneux, se rabougrir, v. abouissouni, agarrussi. 

Abartassisse, abartassisses, abartassis, abartassissèn, abartassissès, abartassisson. 

Abartassi, abartassit (l.), abartassido, part. et adj. 

Buissonneux, buissonneuse, rabougri, rabougrie. R. à, bartas. 


Abartassimen, s. m. Action de devenir buissonneux, de rabougrir, v. abouissounimen. R. abartassi. 

Abarut, v. à barut. 


Abas, Adabas (m.), (it. abbasso, esp. abajo), adv. Là-bas, v. avau, ciçabas, cilabas, perabas, pereilabas. (chap. a baix, abaix, avall, per avall)

D' abas, de là-bas.

Tu sies abas, demoro-ie. 

A. Peyrol. 

Abas est l' opposé de adaut (chap. a dal). R. à, bas.


Abasa (esp. abajar), (chap. baixá, abaixá), v. a. Mettre à bas, démolir, v. toumba (chap. tombá); combler, v. atura. 

S' abasa, v. r. Descendre le pays, descendre un fleuve, aller dans le sud, v. davala; s' écrouler, s' effondrer, v. agrasa. 

M' abasère vers lou Gras, je descendis vers l' embouchure du Rhône.

Abasa, abasado (rom. abassat), part. et adj. Descendu, descendue; effondré, effondrée, R. à, bas. 


Abasani. v. a. rendre basané; user, v. aterri. 

Abasanisse, abasanisses, abasanis, abasanissèn, abasanissèts, abasanisson. 

S' abasani, v. r. Prendre un teint basané, se flétrir, se rider; se pourrir à moitié, en parlant d' une planche, v. ablóusouni. 

La poumo ivernenco 

Que coumenço à s' abasani.

Lafare-Alais. 

Abasani, abasanit (l.), abasanido, part. et adj. Basané, ée. R. à, basano. 


Abasanimen, s. m. Action de rendre ou de devenir basané. R. abasani. 

Abasima, abasina, v. abima. 


Abasourdi, Eibasourdi (d.), v. a. Abasourdir, v. abalourdi, estabousi. Abasourdisse, abasourdisses, abasourdis, abasourdissèn, abasourdissès, abasourdisson. 

Abasourdi, abasourdit (l. g.), abasourdido, part. Abasourdi, abasourdie. 

E li baus de l' entour n' en soun abasourdi. 

F. Gras.

R. ab, assourdi. 

Abassa, v. à bassa. 


Abasta (rom. cat. esp. port. abastar, it. abastare), v. n. Suffire; tourner à bien ou à mal, v. basta; atteindre, arriver avec peine, v. ajougne; pourvoir, v. prouvesi (chap. proví, proveí); abonder, v. abounda. 

Abasto, commandement de marine, c' est assez; se ren noun mal abasto, s' il ne survient rien de fâcheux; tout i' abasto, rien n' y manque. T' abasto-ti de dire amb' uno voues superbo 

Que tout sié, pèr que tout siegue fach atalèu?

F. D' Olivet. 

De sa boucasso l' hiatus 

A las aurelhos abastavo. 

J. Azaïs.

S' abasta, v. r. Se poser, en parlant d' une volée d' oiseaux, en Guienne, 

v. apausa. 

Abasta, abastat (l. g.), abastado, part. et adj. Qui en a suffisamment, rassasié, rassasiée, pourvu, pourvue. R. à, basto.


Abastamen (rom. abastamen, cat. abastament, esp. abastamiento), 

s. m. Suffisance, v. proun, sufisènço. R. abasta.

Abastanço, v. à bastanço.


Abastardi, Abastardesi (lim.), (rom. abastardir, it. abbastardire)

v. a. Abâtardir, v. embastardi, abourdi (chap. abordí, bort, bordís).

Abastardisse, abastardisses, abastardis, abastardissèn, abastardissès, abastardisson. 

Abastardis pas la raço, il chasse de race.

S' abastardi, v. r. S' abâtardir, dégénérer. 

Abastardi, abastardit (l. g.), abastardido, part. et adj. Abâtardi, abâtardie. 

Blad que s' es abastardi, froment qui a bisé.

PROV. Quand lou fru sèmblo à l' aubre, noun s' es pas abastardi.

R. à, bastard.


Abastardiment, Abastardissamen (it. abbastardimento), s. m. Abâtardissement, dégénérescence, v. abourdimen. 

E fau pas crèire, coume d' ùni, qu' aquelo varieta marque l' aboulimen o l' abastardimen. 

F. Mistral. 

R. abastardi.


Abastoua (cat. abastonejar), v. a. Engerber, lier les blés coupés, en Gascogne, où l' on se sert d' une cheville pour tourner le lien, v. liadou. 

R. à, bastou. 


Abat (rom. abat, abbat, cat. esp. abad, port. abbade, it. abbate, lat. abbas, abbatis), s. m. Abbé, v. capelan; recteur d' une confrérie; chef d' une fête, coryphée, v. cap-de-jouvènt, capitàni de vilo, priéu; Abat, Labat, de Labat, noms de fam. mérid. 

Abat de la jouinesso, abat de la vilo, abat dóu pople, dignitaire dont le choix était fait par les jeunes gens et approuvé par les consuls, dans les anciennes communes de Provence. L' Abbé de la Jeunesse présidait à la 

danse et aux amusements publics, et exerçait sur eux une sorte de police. Il percevait le droit de pelote, v. peloto.

Abat di Tarascaire, grand-maître des chevaliers de la Tarasque; abat d' un moulin d' òli, maître-valet d' un moulin à huile; abat dòu clóuchiè, maître-sonneur; rede coume un abat, grave comme un officiant; lou Plan de l' Abat, ancien domaine de l' abbé de Sénanques, près Gordes. 

Fachat de quita lou coumbat, 

S' envai trouva moussu l' Abat, 

Qu' es aquel que das mariages

De chascun - lèvo lous peages.

D. Sage.

PROV. Coume l' abat canto, lou mouine respond.

- Quand l' abat tèn taverno, li mouine podon ana au vin. 

- Dóu plus nèsci n' an fa l' abat. 


Abat, s. f. Petite vallée entre deux dunes, en Guienne, v. lèto. 

Abat d' aigo, s. m. Grosse pluie. R. abatre. 


Abat-car, s. m. Outil de sellier. R. abatre, car. 


Abat-Jour, Abat-Jou (m.), Bot-Jour (lim.), s. m. Abat-jour, jalousie, v. jalousiè. 

Proche aquéleis abat-jour blu.

PH. Chauvier.

R. abatre, jour.

Abatage, Abatàgi (m.), Abatatge (g.), s. m. Abatage, v. abracadis; coins qu' on place sous un levier pour faire une pesée, v. aigre. R. abatre.


Abataia, Abatalha (l. g. b.), (rom. abatalhar) v. a. Assaillir, poursuivre avec des projectiles, jeter des pierres avec la fronde, v. aguincha, aqueira; abattre des noix, gauler, v. acana. 

L' abataièron à cop de caiau, on le poursuivit à coups de pierres.

Vous abataiara d' escais-noums prouvençaus. 

Lafare-Alais.

S' abataia, v. r. Se livrer bataille, se battre à coups de pierres. R. à, bataio.


Abatas, Abetas, s. m. Gros abbé, vilain abbé, v. capelanas. R. abat.


Abateire, Abaterello, Abatèiro (l.), (esp. abatidor, it. abbattitore), s. Abatteur, euse, v. toumbaire.

Abatèire de quiho, abatteur de quilles. R. abatre.


Abatemen, Abatamen (rom. abatemen, abatament, cat. abatement, port. abatimento, esp. Abatimiento – cas. Languidez -, it. abbatimento), s. m. Abattement; langueur, v. làngui. R. abatre.


Abatènt, Abatent (l.), s. m. Abatant, espèce de volet qu' on abat ou qu' on élève à volonté, v. fauco, lampo. R. abatre. 

Abatesso, v. abadesso.


Abatis (du fr.), s. m. Abatis, v. chaple, toumbado. 

Dins un tal meichant tems, sans aquel abatis, 

Coussi tanca la fam del troupèl que patis?

J-.C. Peyrot. 

R. abatre. 


Abatoun, Abachoun, Abetoun, Abechoun (m. rh.), Abequet (l.), s. m. Petit abbé, v. abadot, capelanot. 

N' en farian un abatoun. 

J. Roumanille. 

Quau es aquelo em' aquel abachoun? 

Isclo d' or.

R. abat.


Abatre, Abate (g. b.), (rom. cat. abatre, port. abater, esp. abatir, it. abbattere), v. a. et n. Abattre, renverser, v. abraca, toumba; t. de mar. dériver, s' écarter de son chemin, v. escata.

Se conj. comme batre.

Li fèbre abaton forço, les fièvres affaiblissent beaucoup. 

PROV. Pichot ome abat grand roure. 

S' abatre, v. r. S' abattre, tomber tout d' un coup. 

Lou chivau s' abateguè, le cheval s' abattit. 

Abatu, abatut (l. g.), abatudo, part. et adj. Abattu, abattue, languissant, languissante, fatigué, fatiguée, pâle; Abattu, nom de fam. prov.; Labatut, nom de l. et de fam. fréquent en Gascogne et Périgord. 

Courre à brido abatudo, courir à bride abattue. R. à, batre.


Abau, Abal, s. m. Tas de 32 gerbes (chap. garbes), en Dauphiné, v. molo; veillotte, petit tas de foin, v. balzo, balziero; ancienne mesure de capacité pour les bois, en Limousin. Elle se divisait en 3 brasses ou cordes, et équivalait à 12 stères. 

Tènen lou abau au navei.  Béchameil. 

R. abala. 

Abaubi, v. esbaubi.


Abauca, Abaucha (lim.), (cat. abalgar, piém. suisse balcà, cesser, calmer, angl. balk, négliger, gr.*, se taire), v. a. et n. Calmer, apaiser, cesser, v. ameisa, cala. 

Abauque, abauques, abauco, abaucan, abaucas, abaucon. 

Abauca la fèbre, apaiser la fièvre; lou tèms a abauca, le temps s' est adouci.

Abauco sa fièro peitrino. 

Mirèio. 

Abaucant leis inquiet, esperit maufatan. 

F. Vidal.

S' abauca, v. r. Se calmer, s' apaiser, se taire.

Pamens lou barjo-mau s' abauco. 

F. Gras.

De pau à pau li brut s' abauquèron. 

T. Aubanel. 

Abauca, abaucat (l.), abaucado, part. Calmé, apaisé, apaisée; pour gazonné, v. abauqui. R. à, bauca. 


Abaucamen, s. m. Apaisement, v. ameisamen. 

L' abaucamen de la tempèsto. 

Calendau. 

R. abauca. 


Abaudi, v. a. Lancer, donner l' essor, produire, v. bandi, lança.

Abaudisse, abaudisses, abaudis, abaudissèn, abaudissès, abaudisson. 

Abaudis soun chivau dins leis aigo prefoundo.

M. Bourrelly. 

S' abaudi, v. r. Se produire, se lancer dans le monde, prendre l' essor, s' habituer. 

Dins l' espàci s' enauro, au soulèu s' abaudis.

A. Crousillat.

Lèu-lèu que s' abaudis, countènt à faire gau.

R. Marcelin. 

Abaudi, abaudit (l.), abaudido, part. et adj. Qui a pris son essor, lancé, lancée, enhardi, enhardie. R. à, baud.


Abaudimen, s. m. Action de lancer, de produire, de prendre l' essor, v. auroun. R. abaudi.

 

Abauqueira, Abóutiera (rh.), v. a. Incliner en talus, v. atalussa.

Abauquèire, abauquèires, abauquèiro, abauqueiran, abauqueiras, abauquèiron. 

Abauqueira, ado, part. et adj. Incliné en talus. R. à, bauquiero. 


Abauqui (S'), v. r. Se couvrir de graminées, devenir dru et verdoyant comme le gazon, v. agerbi, atepi. 

Abauquisse, abauquisses, abauquis, abauquissèn, abauquissès, abauquisson. 

Abauqui, abauquido, abauca, abaucado, part. Gazonné, gazonnée. 

Ribo abauquido, talus de gazon. R. à, bauco. 


Abauquimen, s. m. Gazonnement, v. atepimen. R. abauqui. 

Abauri, v. abourri; abauro, v. abouro, aro; abaus, abausses, v. baus; abausa, v. abóusa. 


Abausi, Abauvi (lim.), (lat. abuti, abuser), v. n. et a. Foisonner, abonder, v. abounda; durer, v. leida; se targuer, exagérer, v. gounfla; rassasier, blaser, ennuyer, v. embouni. 

Abausisse, abausisses, abausis, abausissèn, abausissès, abausisson. 

Fai tout ço que pòu pèr abausi, il prend des airs importants. 

S' abausi, v. r. S' étendre de son long, en Languedoc, v. abóusa. 

M' abausìssi siaudamen à toun coustat.

L. de Ricard.

Abauzit. nom de fam. lang.


Abausidou, Abauvidou (lim.), OUIRO, adj. et s. Vantard, vantarde, v. miraclous. R. abausi.


Abausimen, Abauvimen (lim.), s. m. Action de foisonner; ostentation, exagération, v. abounde. R. abausi.


Abausissènt, Abauvissènt (lim.), ÈNTO. adj. Qui foisonne, avantageux, avantageuse, v. aboundièu; présomptueux, présomptueuse, v. vantaire. 

R. abausi. 

Abausomen, v. abóusamen; abausous, v. abóusoun. 


Abauti (val. pat, lit; goth. badi, lit), v. n. Pâmer, tomber en défaillance, v. basi, cor-fali. 

Abautisse, abautisses, abautis, abautissèn, abautissès, abautisson. 

S' abauti, v. r. Se pâmer; s' endormir, sommeiller.

Anàvi m' abauti, quand m' avès destournat.

J. Castela.

Dins iéu tout s' abautis.

E. Gleyzes.

Abauti, abautit (l.), abautido, part. Pâmé, pâmée, endormi, endormie. 

Dins lou fort de la nèch, quand tout èro abautit.

J. Castela.

 

Abautimen, s. m. Défaillance, évanouissement, v. avanimen. R. abauti.

Abauva, v. abóusa; abauvamen, v. abóusamen; abauvi, v. abausi; abauvoun, v. abóusoun. 


Abdala (ar. abdallah, serviteur de Dieu), n. p. Abdelal, nom de fam. marseillais. 


Abderitan, Abderitano (lat. abderitanus), adj. et s. Abdéritain, abdéritaine, d' Abdère.

E leis Abderitan espurgavon sa bilo. 

M. Bourrelly. 


Abdèro (lat. Abdera), n. de l. Abdère, ville de Thrace

Un filousofe encian, Demoucrite d' Abdèro

M. Bourrelly.


Abdica (cat. esp. port. abdicar, it. lat. abdicare), v. a. et n. Abdiquer, v. remercia, renouncia. (chap. abdicá, renunsiá.)

Abdique, abdiques, abdico, abdican, abdicas, abdicon. 

(chap. abdico, abdiques, abdique, abdiquem o abdicam, abdiquéu o abdicáu, abdiquen.)


Abdicacioun, Abdicacien (m.), Abdicaciéu (l. g.), (cat. abdicació, esp. abdicación, it. abdicazione, lat. abdicatio, abdicatonis), s. f. 

Abdication.


Abdicacioun, Abdicacien (m.), Abdicaciéu (l. g.), (cat. abdicació, esp. abdicación, it. abdicazione, lat. abdicatio, abdicatonis), s. f. 

Abdication.

Abdoun (rom. cat. lat. Abdon), n. d' h. Abdon.

Sant Abdoun e Sennen, saints Abdon et Sennen, honorés dans le Vallespir, en Roussillon. (Abdón, Senén, La Portellada, Matarraña.)


Abe, Abes, Abet (rom. abetz, aibs, lat. apex ou habitus), s. m. Balle des céréales en Languedoc, v. acs, arofo, boufo, boulofo, peioun; Abe, Abbes, nom de fam. lang.

L' abe dóu blad, la balle du blé. 

Lou creson rascagnut, mès qu' un cop de crebèl 

Lou despolhe de l' abe, e veiran lou blad bèl.

J. Laurés. 

Lou gra de l' abe separèt. 

J. Azaïs. 

Me calguèt alounga sur d' abets de cibado.

L. Vestrepain. 

Abé, v. abet; abé, v. avé; abé, v. ah! be; abé, v. labé; abè, v. avié.


Abeara, Abiala, v. a. Arroser, dans les Alpes v. besala, aseiga. R. à, beal. 

Abearòur, s. m. Tournée, instrument d' agriculture pour faire les canaux, dans le Queiras, v. sapo, trenco. R. abeara.

Abeberatye, v. abéurage; abèbi, abèbes, abèbe, abebèm, abebèts, abèben, imparf. béarn. et bord du v. avé; abec, v. ambé, amb.


Abeca, Abecha (d.), Abecada (rouerg.), (b. lat. abbecare, it. imbeccare), v. a. Abecquer, v. abarbada, aresca, paisse. 

Abèque, abèques, abèco, abecan, abecas, abècon.

Abeca 'n passeroun, abecquer un moineau.

Abeca, abecat (l. g.), abecado, part. Abecqué, abecquée. R. à, bèc, becado. 


Abecado (rom. abec), s. f. Becquée, v. becado, barbado. R. abeca.


Abecage, Abecàgi (m.), s. m. Abecquement, v. peissage. R. abeca.


Abeçarolo, Beçarolo (cat. becerolas), s. f. A b c, alphabet, à Toulouse, v. santocrous, beaba. (esp. abecedario, abecé, alfabeto) 

Es à l' abeçarolo, à las beçarolos, il est a l' abécédaire.

Dins l' abeçarolo ounte nous ensignavon à legi.

F. Du Caulon.

Apàrio dins las beçarolos.

P. Goudelin.

R. abecé.


Abecé, Abecedé, Abeicei (d.), (esp. abecé, port. a-b-c, it. abbici), s. m. A b c, alphabet, v. alfabet. 

Es encaro à l' abecedé, il est encore à l' a b c.


Abecedàri (rom. becedari, cat. abecedari, esp. port. abecedario, it. abbecedario, b. lat. abecedarium), s. m. Abécédaire, livre qui contient l' a b c, v. cagasso, matino. R. abecedé.

Abech, v. labech; abechoun, v. abatoun. 


Abecoui, s. m. Benêt, imbécile, v. bedigas, darut. R. aubicou. 

Abedre, v. avé. 


Abefi, abefido, adj. Qui a la lèvre pendante, idiot, idiote, v. embefia. R. à, bèfi. 

Abegados, v. à vegado; abege, abeche, v. avé; abèi, v. vuei; abeiano, v. abihano; abeié, v. abihié; abeicha, v. abeissa; abeichàgi, v. abeissage; abeichaire, v. abeissaire.

Abeichi pour vène eici, dans l' Aude. 


Abeié, Aveiè et Abeliè (l.), (b. lat. averia, berlia), s. m. Grand troupeau transhumant, qui passe l' hiver dans la plaine et l' été dans la montagne, v. beilié, coumpagno, escabot, atago, rabato, rego. 

Lis abeié d' Arle, les troupeaux d' Arles, qui en 1872 comptaient plus de 400.000 têtes; lis abeié davalon, les troupeaux descendent des montagnes; camin dis abeié, passage destiné aux troupeaux transhumants, v. carrairo.

Se lous vesias ensen, semblon un abeliè. 

J. Roudil. 

L' origine du mot abeié, qui est usité sur les deux rives du Rhône et s' applique aux troupeaux des Alpes et des Cévennes, est assez douteuse. Abeié pourrait être une corruption du gascon auelhè, troupeau d' ouailles (ramat de ovelles), comme aussi une altération du mot beilié, troupeau conduit par un baile. Il pourrait même venir d' avé, troupeau de brebis, comme l' indique le bas-latin averia, (avería al Matarraña: animals de corral, aves) ou du bas-latin abellus, agneau de lait. (cordero lechal) Abeié, v. abihié; abeieto, v. abiheto; abeio, v. abiho; abèire, v. avé.


Abeissa, Abeicha (a.), Abaissa (l.), Abaicha, Abacha (g.), (rom. abaissar, cat. port. abaixar, esp. abajar, it. abbassare), v. a. et n. Abaisser, incliner, diminuer, dégrader, ravaler, v. acata, clina, rebala. 

Abaisse, abaisses, abaisso, abeissan, abeissas, abaisson. 

(chap. abaixá, acachá: abaixo, abaixes, abaixe, abaixem o abaixam, abaixéu o abaixáu, abaixen; acacho, acaches, acache, acachem o acacham, acachéu o acacháu, acachen.)

Abaisso lou toun, baisse le ton; abeissa 'n fais (chap. feix), déposer un fardeau. S' abeissa, v. r. S' abaisser; s' humilier, s' avilir; se mésallier. 

Mai pèr bonur lis aigo s' abeissèron. 

A. Peyrol. 

PROV. Quau s' abaisso, Diéu l' enausso.

- Au mai s' abaisson, mai mostron lou darrié. (chap. contra mes se acachen, mes mostren - o amostren - lo cul.)

Abeissa, abaissat (l. g.), ado, part. Abaissé, abaissée. 

La Vierge ausso si manoto, 

Lou poumié s' es abeissa.

ORAISON POP. 

R. à, beissa. 


Abeissado, Abaissado (l.), Abachado (g.), (rom. abaissada, esp. bajada), s. f. Inclinaison; révérence pour saluer; déclivité, pente, v. baisso, enclin. (chap. baixada, pendén, inclinassió, reverensia; a Vallchunquera, baissada.)

Abeissado de cap, penchement de tête; fai-iè toun abeissado, fais-lui la révérence.

R. abeissa. 


Abeissage, Abeissàgi (m.), Abeichàgi (a.), Abaissatge (l.), s. m. Action d' abaisser, de s' abaisser. 

Malur à quau n' en voudra ges, 

D' un perdoun qu' à moun fiéu costo tal abeissage! 

S. Lambert.

R. abeissa. 


Abeissaire, Abeichaire (a.), Abaissaire (l.), arello, airo (rom. abaissaire, abayssador, cat. abaxador) (cat. Modern abaixador, baixador), s. et adj. Celui, celle qui abaisse, v. rebalaire. 

Muscle abeissaire, muscle abaisseur. R. abeissa.


Abeissamen, Abeichamen (a.), Abaissomen (l.), (rom. baichament, cat. abaxament, port. abaixamento, esp. abajamiento, it. abbassamento), s. m. Abaissement, humiliation, v. acatamen.

Adoron, tremoulant, de Diéu l' abeissamen. 

S. Lambert.

De voste abeissamen, de vosto óubeïssènço 

Deja Diéu avié pres pieta. 

F. Du Caulon. 

R. abeissa.


Abeissoun (D' ), loc. adv. En se baissant, v. clinoun. 

Van d' abeissoun, marchon à pas de loup.

J.-F. Roux. 

R. abeissa.


Abèl (b. lat., abellis, apile), s. m. Rucher, en Languedoc, v. abihiè, apiè. Talha lous abèls, châtrer les ruches. 

Brounzino, voultejo au pouelo

Coumo un abèl au cagnard.

A. Leyris. 

Coumo abeio au founs de soun abèl.

Lafare-Alais.

R. abiho.


Abèl (rom. cat. esp. lat. Abel, it. Abele), n. d' h. Abel; Abély, Abbal, Abeau, noms de fam. mérid.

L' enganat e l' enganaire (chap. Lo engañat y lo engañadó)

Si com Abel a soun fraire. (Caín, son frare, son germá; su hermano)

P. Cardinal.


Abela, Ebela (lim.), (cat. abillar, it. abbellare), v. a. Embellir, polir, nettoyer, rasséréner, v. embeli. (chap. embellí, pulí, llimpiá)

Abelle, abelles, abello, abelan, abelas, abellon. 

S' abela, v. r. S' embellir.

Lou tèms s' abello, le temps se met au beau.

Abela, abelat (l.), abelado, part. et adj. Embelli, embellie. R. à, bèu. 

Abela, v. avelan. 


Abelan, Abalan (rh. l.), Aberan, Abaran (m.), ano, adj. Se dit des amandes dont l' écale est friable et dont le goût rappelle celui des noisettes, v. cacho-dènt, pistacho, princesso; tendre, facile, v. tèndre; généreux, généreuse, libéral, libérale, v. aboundous, alargant. 

Amelié abelan, amandier qui porte l' amelo abelano, variété d' amande, originaire d' Afrique, v. araban; on nomme aussi de ce nom les amandes jumelles, v. bessouno (chap. bessó, bessona, gemelo, gemela); miejo-abelano, amande mi-fine; avè li man abelano, avoir les mains toujours prêtes à donner, être prompt à frapper; es gaire abelan, il n' est pas généreux; abelan coume uno nose estrechano, se dit ironiquement d' un avare.

La sincerita de toun jouine cor abelan. 

A. Arnavielle. 

R. avelano. (esp. avellano; chap. avellané, avellana lo fruit)

Abelanè, abelaniè, v. avelanié; abelanieirado, v. avelanierado; abelanièiro, v. avelaniero; abelano, v. avelano; abelatiè, v. avelatié; abelha, v. abiha; abelhano, v. abihano; abelhard, v. abihard; abelhè, v. abihié; abelheto, v. abiheto; abelho, v. abiho. 


Abeli, Beli (rom. cat. abelir, it. abbellire), v. a. et n. Embellir, v. embeli; flatter, v. alisca; devenir beau, paraître beau, v. apoulidi; agréer, plaire, en Dauphiné, v. agrada. (chap. agradá)

Abelisse, abelisses, abelis, abelissèn, abelissès, abelisson.

Tan m' abelis vostre cortés deman. DANTE.

(tanto me agrada vuestra cortés demanda; cortés en el original creo que no lleva tilde. Divina Commedia; sigue: 

qu' ieu no me puesc ni voill a vos cobrire.

Ieu sui Arnaut, que plor e vau cantan;

consiros vei la passada folor,

e vei jausen lo joi qu' esper, denan.

Ara vos prec, per aquella valor

que vos guida al som de l' escalina,

sovenha vos a temps de ma dolor!)

Abeli, abelit (l.), abelido, part. et adj. Embelli, embellie; agréable, charmant, charmante. R. à, bèu. 

Abelié, v. abeié; abelié, v. abihié. 


Abelimen (rom. abelimen, cat. abeliment, it. abbellimento), s. m. Embellissement, agrément, charme, v. chale. 

Lou mounde emé sa glòri e seis abelimen.

A. Crousillat.

Sourgènt d' abelimen d' aqueste bèu terraire. 

E. Eyssette

R. abeli.

Abelitri